Et si je devenais auto-entrepreneuse

Le statut d’auto-entrepreneur (appelé micro-entreprise depuis le 1er janvier 2016) est très en vogue chez les professionnels, car il a l’avantage d’être très simple côté démarches et fonctionnement. C’est donc une très bonne façon de tester une nouvelle activité ou de bénéficier d’un complément de revenu. Vous rêvez d’être votre propre patronne, de créer et gérer votre entreprise ? Vous voulez devenir auto-entrepreneuse ? Récapitulons pour vous les informations importantes et les principales formalités.

L’auto-entreprise, pour qui ?

Ce régime est accessible à tous : demandeur d’emploi, étudiant, salarié, profession libérale (sauf médecin et avocat) ou encore retraité. En effet, l’un des avantages du statut d’auto-entrepreneur est de pouvoir cumuler cette activité à un salaire ou une pension de retraite.

Il y a toutefois des seuils de chiffre d’affaires à ne pas dépasser sur l’année civile (170 000 € pour les activités commerciales et 70 000 € pour les prestations de services ou les professions libérales).

Si vous dépassez ces plafonds, vous basculerez dans le régime de l’entreprise individuelle et perdrez votre statut de micro-entreprise.

L’inscription de votre entreprise : la déclaration de début d’activité

Déclarer une activité d’auto-entrepreneur est simple et rapide : la déclaration de début d’activité se fait en ligne sur le site du CFE de l’URSSAF.

Votre déclaration entraîne automatiquement l’immatriculation au RCS pour une activité commerciale, ou au Répertoire des métiers si l’activité est artisanale. Comptez en général une à deux semaines pour recevoir votre numéro Siret.

Pas besoin d’annonces légales, de statuts compliqués, etc. tout est fait pour que ce soit simple et rapide.

Une comptabilité simplifiée

Pas de bilan annuel ou autres obligations comptables lorsqu’on est micro-entrepreneur. Vous devez seulement tenir à jour un livre de recettes encaissées et un registre des achats, ordonnés chronologiquement et dans le respect des mentions obligatoires (montant et origine des recettes, mode de règlement, référence des factures).

Le registre des achats est obligatoire seulement pour les activités de vente de marchandises, fournitures, denrées et prestations d’hébergement.

Les cotisations sociales des auto-entrepreneurs

La déclaration d’activité de micro-entrepreneur entraîne automatiquement l’option pour le régime micro-social simplifié, impliquant un règlement minimal des cotisations et contributions sociales. Pour permettre leur calcul, vous devez déclarer votre chiffre d’affaires au mois ou au trimestre. Si le CA est nul, vous ne payez rien.

Si vous optez pour le versement libératoire, le règlement de l’impôt sur le revenu et des charges sociales se fait en un seul prélèvement.

Le régime fiscal de l’auto-entrepreneur

L’avantage du régime fiscal de la micro-entreprise est d’être exonéré de TVA, à la condition de respecter les seuils de 82 800 euros pour les commerçants et de 33 200 euros pour les artisans et professions libérales. Dans les deux cas, vous êtes considéré comme assujetti à la TVA.

Si vous exercez depuis votre domicile, vous serez aussi redevable de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises).

Attention, le régime fiscal de la micro-entreprise ne vous permet pas de déduire vos charges professionnelles du chiffre d’affaires.

Droits sociaux

Le statut de micro-entrepreneur permet d’être affilié à la sécurité sociale, de valider des trimestres de retraite, mais aussi de bénéficier d’une couverture sociale et du remboursement des soins.

Les aides à la création d’entreprise

Renseignez-vous auprès de Pôle emploi et de l’URSSAF sur les aides à la création d’entreprise, car il en existe un certain nombre, dont le maintien des allocations chômage, ou même l’ACRE. En effet, depuis le 1er janvier 2019, tout créateur ou repreneur d’entreprise, inscrit ou non à Pôle emploi, bénéficie d’une exonération des charges sociales durant 3 ans. La demande est automatique lors de la déclaration d’activité.

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